Le printemps de la bande dessinée québécoise : de 1968 à 1979
La décennie 1970 est une période de grande effervescence pour la bande dessinée au Québec. Alors que le média connaît une popularité croissante, les éditeurs européens s’implantent toujours plus solidement au Québec. Le marché est divisé entre les productions franco-belges et les traductions de comics américains.
De jeunes créateurs québécois tentent de s’imposer sur la scène locale. Bénéficiant de moyens modestes, de nombreuses publications voient le jour : Made in Kébec, L’Hydrocéphale illustré, Tomahac, L’Écran, Plouf, Baloune et bien d’autres. Des albums sont édités, des bandes paraissent dans les journaux et des festivals s’organisent. Des héros qui marqueront l’imaginaire québécois font leur première apparition : le Capitaine Kébec, Bojoual, le Sombre Vilain, Michel Risque…
À travers l’histoire de la bande dessinée, c’est celle du Québec qui est parcourue : la Révolution tranquille, la Crise d’octobre et la montée du mouvement indépendantiste. Ces années sont surnommées à juste titre « Le printemps de la bande dessinée québécoise » : après des années difficiles, la bande dessinée québécoise prend finalement son envol.
Cette nouvelle édition révisée, réécrite et considérablement augmentée d’un ouvrage paru en 2014 (éditions Mém9ire) regorge d’anecdotes et laisse la part belle aux artistes à travers des extraits d’archives, d’entrevues et de témoignages. La période étudiée étant courte, l’ouvrage est divisé par thèmes : les périodiques, les bandes de journal, les albums et les festivals et expositions.